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Samy Naceri
21/11/2006 13:43
Né le 2 Août 1961 à Paris d'une mère française et d'un père, peintre en bâtiment d'origine kabyle venu d'Algérie avant l'indépendance, Saïd Naceri est élevé avec ses six frères et sœurs dans un logement modeste, rue Saint-Martin. Il déménage avec sa famille dans la ZUP de Fontenay-sous-Bois.
Il quitte l'école à l'âge de 16 ans et il occupe une succession de petits boulots au cours des années qui suivent. Dans la jeune vingtaine, Naceri se coupe au visage, conséquence « d'une rencontre frontale avec le pare-brise d'une Renault 5 turbo, un soir de bringue ». Il arbore toujours cette petite cicatrice, qui l'a marqué de l'arcade à la pommette.
Pendant plusieurs années, il tente de percer le monde de la scène, mais ses efforts ne sont récompensés que par des rôles de figuration. C'est à cette période qu'il décide de changer son prénom de Saïd à Samy.
Thomas Gilou lui donne sa première vraie chance en lui confiant le rôle de Nordine dans le film Raï. Naceri impressionne la critique et récolte deux prix d'interprétation, au Festival international du film de Locarno et au Festival du film de Paris.
La carrière de Naceri prendra une impulsion insoupçonnée après une rencontre avec le réalisateur et producteur Luc Besson. Les deux hommes s'étaient déjà rencontrés lors du tournage de Léon (1994), dans lequel le jeune acteur a tenu le rôle d'un policier cagoulé dans la dernière scène du film. Leurs chemins se croiseront de nouveau quelques années plus tard.
« Ne me déçois pas », lance Besson à l'acteur, en lui confiant le rôle de Daniel Morales, un jeune chauffeur de taxi de Marseille qui se passionne pour les voitures puissantes et la vitesse folle. Malgré les critiques plutôt tièdes, Taxi 1 (1998) atteint des sommets au box-office avec 8 millions d'entrées. Le succès du premier épisode pousse le producteur à récidiver : Taxi 2 (2000), Taxi 3 (2003), et Taxi 4 (2007) présentent le sympathique chauffeur de taxi qui se met, un peu malgré lui, au service des autorités.
En 2006, il a reçu le Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes pour Indigènes
Parallèlement au succès de sa carrière d'acteur, Samy Naceri a connu plusieurs démêlés avec la justice.
Injures au-dessus de l'Atlantique - Le 1er octobre 2000, Naceri, accompagné de sa compagne, du réalisateur Mathieu Kassovitz et l'acteur Jean Reno, s'embarquent à bord du vol Air France 346 à destination de Montréal, où ils doivent faire la promotion du film Taxi 2. Fâché qu'une erreur de réservation le force, lui et sa compagne, à prendre place en classe économique, Naceri insiste d'abord pour bénéficier d'un surclassement en première classe, puis bombarde d'injures une hôtesse de l'air. Le commandant de bord doit quitter le cockpit pour calmer l'acteur. La 17e Chambre correctionnelle de Paris, qui a entendu l'affaire, condamne Naceri. Le jugement est maintenu par la Cour d'appel de Paris, qui impose une peine d'un mois de prison avec sursis, une amende de 3 000 €, et des dommages de 6 000 €, en octobre 2002.
Voies de fait sur le boulevard périphérique de Paris - Le 14 octobre 2000, Naceri, qui avait passé une partie de la nuit en boîte, circule sur le périphérique intérieur entre la porte des Lilas et la porte de Bagnolet. Une voiture de marque Volvo le klaxonne. L'acteur pris de rage, se met à la poursuite de la Volvo et lui bloque le passage. Pris de panique les trois occupants de la Volvo prennent la fuite, arrachant au passage une portière du 4×4 de Naceri. L'acteur se met en chasse, intercepte à nouveau la Volvo, puis réussit à mettre la main sur l'un des occupants de l'autre véhicule, qu'il passe à tabac. Lors du procès, tenu devant la 16e Chambre correctionnelle de Paris, Naceri se défend, affirmant qu'il croyait que les occupants de la Volvo étaient des paparazzi. Le 16 juin 2003, la cour rejette les arguments de l'acteur et le condamne à huit mois de prison avec sursis, à une suspension de permis de conduire de trois ans et à une amende de 5 000 €.
Confrontation Rushdie-Naceri - Le 15 octobre 2005, Naceri participe à l'enregistrement de l'émission Tout le monde en parle. Pendant son entrevue avec l'écrivain Salman Rushdie, l'animateur Thierry Ardisson pose une question au sujet de la fatwa de 2,8 millions $ dont a il été frappé après la parution de son ouvrage Les Versets sataniques. Présent sur le plateau, Naceri aurait déclaré à Rushdie : « Pour 50 balles, moi, je te fume. Interrogé à ce sujet, Ardisson déclare que Naceri « ne l'a jamais menacé de mort » mais confirme que Naceri a été très agressif à l'endroit de l'auteur britannique et qu'il a coupé plusieurs extraits de la prise de bec, lors du montage de l'émission, cependant les alléguations de menaces de mort s'avéreront être une pure intoxication du journaliste Phillipe Val. Suite à l'incident, l'acteur aurait adressé une lettre d'excuses à l'animateur pour son comportement lors du tournage.
Deux mois de prison - Dans la nuit du 16 au 17 novembre 2005, Naceri fracasse son long drink à base de vodka sur le visage d'un jeune homme de 22 ans, styliste de la marque tendance Von Dutch, venu lui livrer des tee-shirts au restaurant Le Murat, place d'Auteuil, dans le 16e arrondissement de Paris. Les blessures subies par le jeune homme nécessitent une trentaine de points de suture aux arcades sourcilières, oreilles, joues et lèvres. L'acteur est condamné à deux mois de prison pour « violences volontaires en récidive », ce qui l'a empêché de jouer le rôle principal dans la première version théâtrale en France d'Orange mécanique, qui a pris l'affiche en février 2006.
Incident au festival de Cannes 2006 - Au petit matin du 29 mai, il a été refoulé par les vigiles du VIP Club, une boîte de nuit de Cannes. Il a alors violemment réagi, ce qui lui a valu une plainte de la part de l'établissement.
Filmographie
1989 : La Révolution française de Robert Enrico et Richard T. Heffron 1994 : Léon de Luc Besson 1994 : Frères de Olivier Dahan 1995 : Coup de vice de Zak Fishman 1995 : Raï (film) de Thomas Gilou 1996 : La Légende de Dede de Antonio Olivares 1997 : Bouge! de Jérôme Cornuau 1997 : Autre chose à foutre qu'aimer de Carole Giacobbi 1998 : Taxi 1 de Gérard Pirès 1998 : Cantique de la racaille de Vincent Ravalec 1999 : Un pur moment de rock'n'roll de Manuel Boursinhac 1999 : Une pour toutes de Claude Lelouch 2000 : Taxi 2 de Gérard Krawczyk 2000 : Là-bas, mon pays de Alexandre Arcady 2001 : Le Petit Poucet de Olivier Dahan 2001 : Nid de guêpes de Florent-Emilio Siri 2001 : La Merveilleuse Odyssée de l'idiot toboggan de Vincent Ravalec 2001 : La Repentie de Laetitia Masson 2001 : Féroce de Gilles de Maistre 2002 : La Mentale de Manuel Boursinhac 2002 : Concerto pour un violon de Gilles de Maistre 2002 : Disparu de Gilles de Maistre 2002 : Tapis volant de Youcef Hamidi 2003 : Taxi 3 de Gérard Krawczyk 2003 : Le Monde de Némo de Andrew Stanton 2004 : Bab el web de Merzak Allouache 2006 : Indigènes de Rachid Bouchareb 2007 : Taxi 4 de Gérard Krawczyk
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