Jamel Debbouze est un acteur français d'origine marocaine né le 18 juin 1975 à Paris (France).
Il se produit seul en scène dans des spectacles de one-man show ou de stand-up. Faux candide, malgré son aspect intrépide ou grâce à celui-ci, autobiographique, facétieux, saccadé et irrespectueux de son humour, il séduit les nouvelles générations, à la suite de Smaïn, en apportant le langage usuel des banlieues à l'écran.
Il réussit rapidement à gagner l'estime d'un public de plus en plus large et varié, se plaçant dans le peloton de tête des comiques préférés des Français.
Jamel Debbouze naît dans le 10eme arrondissement de Paris le 18 juin 1975. Ses parents, originaires de Taza (Maroc), s'installent au Maroc en 1976, puis reviennent en France en 1979. Ils habitent Trappes (Yvelines), où Jamel, l'aîné de ses frères et sœurs Mohamed, Hayat, Karim, Rachid et Nawel, passera toute son enfance.
Remarqué par le directeur de la compagnie théâtrale de la Cité des Merisiers (Trappes), Jamel fait ses débuts au théâtre et ira en finale du championnat de France junior de la Ligue d'improvisation française.
Il débute à la radio, sur Radio Nova, avec son concept dit du « Cinéma de Jamel », qu'il transpose ensuite sur la chaîne Canal+ où il fait ses débuts télévisuels (1998). Sur cette même chaîne, il participe peu après à la série à succès, H, aux côtés, entre autres, des comiques Éric et Ramzy.
Il rencontre ensuite un vif succès au cinéma, grâce notamment aux films Le fabuleux destin d'Amélie Poulain et Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre. En 2006, il tourne dans le film historique Indigènes (qu'il co-produit), rendant hommage aux soldats nord-africains ayant combattu pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 2005, il sort un film Angel-A, par Luc Besson, tourné dans le plus grand des secrets à Paris.
Très proche du roi du Maroc, Mohammed VI, et soutenu par des amis de poids comme Luc Besson et Gérard Depardieu, Jamel Debbouze ambitionne depuis quelques années de doter son pays d'origine d'un « Hollywood du désert », un ensemble de studios de tournage qui assureraient de la main d'œuvre à de nombreux autochtones.
Il est parrain d'une association nommée « L'heure joyeuse ».
En 2006, il a reçu le Prix d'interprétation masculine de la 59e édition du Festival de Cannes pour Indigènes.
En juillet 2006, Jamel présente le « Jamel Comedy Club » sur Canal+. Son complice auteur et metteur en scène, Kader Aoun, a annoncé que cette nouvelle émission, sorte de tremplin pour les nouveaux talents comiques, serait programmée pendant huit semaines, en clair, chaque samedi à 20 heures.
Le 17 janvier 1990, alors qu'il traverse les voies à la gare SNCF de Trappes, Jamel est happé par le train Paris-Nantes lancé à 150 km/h. Il perd l'usage de son bras droit à la suite de cet accident, au cours duquel un autre jeune de sa connaissance trouve la mort.
Deux versions des faits s'affrontent :
Les parents de la victime, Marlène et Michel Admette (une figure du séga, musique traditionnelle réunionnaise), accusent Jamel d'avoir volontairement poussé leur fils sur la voie ferrée afin de lui voler son blouson, et se constituent partie civile contre Jamel Debbouze pour homicide involontaire.
La version de Jamel est qu'il aurait essayé de retenir la victime qui aurait tenté de se suicider en sautant sous le train.
La justice a prononcé un non-lieu, faute de preuves à charge, en première instance comme en appel.
Il annulera en 2004 les spectacles de sa tournée prévus à la Réunion, officiellement pour raisons médicales. D'après les parents de la victime c'est en fait pour éviter l'embarras, la famille Admette ayant fait part de son intention de se rappeler à sa mémoire pendant ses spectacles.
Assistant au sketch controversé de Dieudonné M'bala M'bala sur France 3, Jamel Debbouze le félicite bruyamment : « Ça fait longtemps que je voulais te le dire : t'es le meilleur ! » Peu après, il déclare dans plusieurs médias qu'en fait « ce sketch était nul, ça verse de l'huile sur le feu », et que ses propos se rapportaient aux précédents spectacles de Dieudonné. Ce comportement a été critiqué par plusieurs personnes (par exemple Pierre-André Taguieff dans son livre Prêcheurs de Haine ou Bernard-Henri Lévy dans son article Dieudonné, fils de Le Pen[1]).
Un an plus tard, en décembre 2004, Jamel Debbouze déclare devant l'humoriste et son public, lors de la représentation au Zénith de Paris de Mes Excuses : « Dieudonné, il a des couilles, c'est le seul qui ose dire tout haut ce que nous pensons, tous tout bas ». Peu après, Jamel Debbouze affirme qu'il ne souscrit aucunement aux propos de Dieudonné.
Selon Pierre-André Taguieff (op. cit.), Jamel Debbouze jonglerait de façon inconfortable entre ses amis et mentors juifs, comme Alain Chabat et Gad Elmaleh, et les antisionistes de son entourage, notamment marocains. En produisant le comique judéo-arabe revendiqué Tomer Sisley, il tenterait de rééquilibrer la partie.
Filmographie
1992 : Les Pierres bleues du désert (court métrage) - un jeune marocain incompris par sa communauté (premier rôle)
1996 : Les Deux papas et la maman - ? (courte apparition)
1998 : Zonzon - Kader
1998 : Dr. Dolittle - voix française de Rodney le hamster
1999 : Le Ciel, les oiseaux et...ta mère - Youssef
2000 : Granturismo (court métrage) - François, l'auto-stoppeur
2001 : Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain - Lucien
2002 : Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre - Numérobis
2002 : Le Boulet - Le maton malien
2004 : She hate me - Doak
2005 : Angel-A - André
2006 : Indigènes - Saïd
2007 : Astérix aux Jeux Olympiques
Spectacles
1999 : Jamel en scène
2003 : Jamel 100% Debbouze
2006 : Jamel Comedy Club, spectacle qui consiste à faire connaitre des jeunes humoristes.